En avril 2008, Nicolas Sarkozy avait fermement recadré ses ministres en les rappelant à leur devoir de "solidarité" et confié leur communication à un spécialiste, Thierry Saussez, un de ses proches.
Aussi Sarkozy avait tenu au terme du Conseil des ministres, à lancer une sévère mise en garde au gouvernement, même s'il n'avait "cité aucun nom".
"La prochaine fois, c'est la porte", avait lancé le chef de l'Etat, dont les propos avaient été rapportés à l'AFP par plusieurs ministres.
Pourtant, malgré cette menace, la remise en cause de certains avantages fiscaux des sportifs de haut niveau, jeudi dernier à l'Assemblée nationale, a entrainé une cacophonie entre Roselyne Bachelot et Rama Yade, et parmi les députés UMP.
Dans la matinée, la secrétaire d'Etat aux Sports, Rama Yade, s'était d'abord opposée, dans un communiqué, à la suppression des exonérations fiscales liées au droit à l'image collectif (DIC), pourtant adoptée à la quasi unanimité en commission par les députés.
Elle évoquait alors une mesure "dangereuse" qui "nuirait" à "la compétitivité du sport français".
Mais quelques heures plus tard, dans l'hémicycle, sa ministre de tutelle, Roselyne Bachelot, appuyée par son collègue du Budget, Eric Woerth, invoquait des arguments inverses pour approuver la suppression du DIC dès la fin 2009.
[...]Le climat s'est alors crispé dans l'hémicycle : la majorité des députés UMP approuvant la fin de ces avantages fiscaux, d'autres la combattant vigoureusement, à l'instar des anciens champions olympiques Jean-François Lamour et David Douillet.
"C'est un dispositif qui rend plus compétitifs les clubs. Il se termine en 2012, laissons-le se terminer" à cette date, a plaidé en vain Jean-François Lamour, qui a reproché, à demi-mot, à Roselyne Bachelot de revenir sur ses engagements.
Pour sa part, David Douillet a assuré, lui, que "ce sont les clubs qui vont être pénalisés" par cette suppression.
Finalement, la mesure a été votée par 91 voix contre 22, dont celles de David Douillet et Jean-François Lamour mais aussi de Marc Joulaud (UMP), ex-suppléant du premier ministre François Fillon.
"Cela serait bien que le gouvernement accorde ses violons une fois de temps en temps", s'est lamenté un responsable UMP à l'issue de la séance...
Dans la matinée, la secrétaire d'Etat aux Sports, Rama Yade, s'était d'abord opposée, dans un communiqué, à la suppression des exonérations fiscales liées au droit à l'image collectif (DIC), pourtant adoptée à la quasi unanimité en commission par les députés.
Elle évoquait alors une mesure "dangereuse" qui "nuirait" à "la compétitivité du sport français".
Mais quelques heures plus tard, dans l'hémicycle, sa ministre de tutelle, Roselyne Bachelot, appuyée par son collègue du Budget, Eric Woerth, invoquait des arguments inverses pour approuver la suppression du DIC dès la fin 2009.
[...]Le climat s'est alors crispé dans l'hémicycle : la majorité des députés UMP approuvant la fin de ces avantages fiscaux, d'autres la combattant vigoureusement, à l'instar des anciens champions olympiques Jean-François Lamour et David Douillet.
"C'est un dispositif qui rend plus compétitifs les clubs. Il se termine en 2012, laissons-le se terminer" à cette date, a plaidé en vain Jean-François Lamour, qui a reproché, à demi-mot, à Roselyne Bachelot de revenir sur ses engagements.
- M. Jean-François Lamour. Laissons ce dispositif s’achever en 2012. Il a permis de protéger un certain nombre de clubs, comme l’a très bien expliqué David Douillet, et d’améliorer la qualité des championnats. Si ce régime est appelé à disparaître plus rapidement, je souscris à la proposition de Mme Girardin d’organiser une disparition « en sifflet ». Ce serait la voie de la sagesse. J’ai entendu parler de sagesse pas plus tard que mardi matin. J’aurais aimé que nous fassions aujourd’hui preuve de davantage de sagesse…
Pour sa part, David Douillet a assuré, lui, que "ce sont les clubs qui vont être pénalisés" par cette suppression.
- "M. David Douillet. Les recettes du sponsoring notamment des équipes les plus fragiles du top 14 et de pro D 2 sont en baisse à cause de la crise. Mes chers collègues, j’entends bien tout ce que vous dites, mais quand on change les règles en cours de jeu, on met en péril des clubs. Un club n’est pas constitué uniquement de quelques athlètes de haut niveau, et je sais de quoi je parle : on y trouve des espoirs, des jeunes, des enfants qui ne sont pas des professionnels. Et si le sommet de la pyramide dégringole, tout s’effondrera. Ayez bien conscience que c’est tout un pan du sport français qui va tomber."
Finalement, la mesure a été votée par 91 voix contre 22, dont celles de David Douillet et Jean-François Lamour mais aussi de Marc Joulaud (UMP), ex-suppléant du premier ministre François Fillon.
"Cela serait bien que le gouvernement accorde ses violons une fois de temps en temps", s'est lamenté un responsable UMP à l'issue de la séance...
Quelqu'un a-t-il prit la porte ?