C'était il y a plus d'un an, en juillet 2008, l'ex-Garde des Sceaux, Rachida Dati, vantait la "prison de demain", "moderne et digne", en visitant le chantier de la maison d'arrêt de Lyon-Corbas (Rhône), qui devrait accueillir des détenus dès avril 2009 et remplacer les maisons d'arrêt vétustes et surpeuplées du centre-ville...
Après des pannes électriques, des pannes informatiques , la Prison connaît une poussée de violence. Selon l'Ufap/Unsa, majoritaire dans l'administration pénitentiaire, huit gardiens ont été agressés par des détenus ces huit derniers jours à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas, ouverte depuis mai.
La prison, qui compte 690 places théoriques, accueille déjà plus de 900 détenus.
« Et un agent qui devrait avoir 60 personnes en charge en a plus de 90 aujourd'hui », poursuit Emmanuel Chambaud, soucieux que sa hiérarchie prenne la mesure du problème.
« Sans réponse ferme et immédiate de notre direction et de la justice pour stopper cette violence, les agents ne tarderont pas à se mobiliser », avertit le syndicat, qui recense en moyenne une agression d'agents tous les deux mois...
La semaine dernière, ce sont les infirmiers qui ont poussés leur ras-le-bol. Ces derniers dénoncent les difficultés rencontrées depuis l’ouverture de l’établissement pénitentiaire.
Selon eux, l’organisation et le manque de moyens pénalisent à la fois la santé des détenus, et leur propre sécurité. Ils ont adressé un courrier, mi-octobre à leurs différentes autorités.
Marylise Lebronchu disait le 15 septembre 2009 à l'Assemblée Nationale :
Selon eux, l’organisation et le manque de moyens pénalisent à la fois la santé des détenus, et leur propre sécurité. Ils ont adressé un courrier, mi-octobre à leurs différentes autorités.
Marylise Lebronchu disait le 15 septembre 2009 à l'Assemblée Nationale :
"Or, de quoi souffre la prison ? De conditions de détention indignes, de l’humiliation infligée aux détenus, qui entrent avec la rage et sortent avec la haine. Pourquoi ? Parce que les personnels n’en peuvent plus.
En effet, quelle que soit la maison d’arrêt où ils travaillent, on ne leur permet pas de nouer avec les détenus le dialogue qui permettrait à ceux-ci d’oublier un peu leur rage et de penser à leur victime. C’est sur ce point que doivent porter nos efforts."
[...]Si ce n’était pas si grave, on sourirait en apprenant que le robot de Corbas ne sait plus quand il faut ouvrir ou fermer les portes, de sorte qu’une famille s’est retrouvée bloquée. Ce n’est pas ce type d’outils qui améliorera la qualité de la relation humaine à l’intérieur des prisons, si importante pour la réinsertion des détenus."