
Le 20 avril 2009
[*], à la Cité de l’architecture et du patrimoine, dans un discours sur le Grand Paris , Nicolas Sarkozy expliquait qu’en matière d’urbanisme,
“le problème c’est la réglementation”. Et d’ajouter: il faut
“rendre constructible les zones inondables“. L’ancien avocat spécialisé en droit immobilier expliquait: “Pour libérer l’offre il faut déréglementer, élever les coefficients d’occupation des sols et rétablir la continuité du bâti dans les zones denses, permettre à chaque propriétaire d’une maison individuelle de s’agrandir, d’ajouter une pièce ou un étage, rendre constructible les zones inondables pour des bâtiments adaptés à l’environnement et au risque, utiliser les interstices, les délaissés d’infrastructures…”
Sur France Info, Cécile Duflot rappelait également que Sarkozy lui-même, en pleine campagne présidentielle, avait préconise un assouplissement de la Loi littoral
[*]...
Aujourd'hui, virage à 180° : "
Là où il y a un risque mortel, personne ne reviendra", a prévenu Sarkozy dans un discours prononcé devant les secouristes, au conseil général de Vendée à La Roche-sur-Yon. Il a demandé "
aux préfets et aux maires concernés de prendre sans délai les mesures destinées à éviter la réoccupation à des fins d'habitation" des sites qui ont été inondés.[*]Bref, le bilan effroyable de la tempête a fait évoluer son discours. Un peu de la même façon que la crise financière a transformé le très libéral candidat Sarkozy en un président ardent défenseur de l'intervention de l'Etat dans l'économie.
L'ecologie n'est "
peut être" ni de gauche ni de droite, mais ce qui est sûr c'est
qu'elle ne peut être pragmatique...