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03/02/2010

Certains députés osent encore critiquer le gouvernement...

Mardi 02 Février 2010, à l'Assemblée Nationale, les députés examinent le projet de Loi de finances rectificative pour 2010[*]

Vient alors l'examen d'une motion de rejet préalable déposé par les membres du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.

La charge est rude...Extrait :
M. Jérôme Cahuzac : Souvenez-vous : la taxation des banques était censée avoir une vertu moralisatrice. Il faut toujours se méfier de ce mot et avoir quelques soupçons quand des dirigeants politiques, en l’espèce des ministres, prétendent être mus par la morale en matière de finances publiques. Mais pourquoi pas ? Après tout, l’avidité de certains opérateurs financiers et bancaires est en partie responsable de la crise que nous connaissons.

[...]Madame la ministre, nous avons tous en mémoire les propos d’Alain Juppé au sujet de la réforme de la taxe professionnelle. Il me semble qu’il avait dit, en en prenant connaissance, que le Gouvernement « se foutait du monde ». C’est un peu la même expression qui m’est venue à l’esprit lorsque vous avez soumis au Parlement ce projet de taxe en prétendant qu’il se situait dans la droite ligne du dispositif que vous aviez promis à la représentation nationale lors de l’examen de la loi de finances initiale.

Oui, madame la ministre, proposer une taxe dont le produit est déductible de l’assiette de l’impôt sur les sociétés en lieu et place d’une cotisation volontaire que les banques auraient de toute façon acquittée, c’est, objectivement, « se foutre du monde ». Pardonnez-moi si j’emploie pour la deuxième fois cette expression à la tribune de l’Assemblée nationale, mais je ne vois pas de mots plus appropriés pour qualifier ce que vous avez tenté de faire[...]

M. Jean-Pierre Brard. Monsieur le ministre, où est la vision gouvernementale ? Avons-nous encore un Gouvernement et des ministres ?

M. Henri Emmanuelli. Non, ce sont des amuseurs publics !

M. Jean-Pierre Brard. En vous écoutant, monsieur le ministre, je pensais à Balzac ou à Alexandre Dumas, et je vous voyais, un crayon derrière l’oreille en train de faire les comptes. Avec tout le respect que je vous dois, vous êtes un « petit bras », pour reprendre une expression que vous avez utilisée, vous êtes ce personnage du Comte de Monte-Cristo qui entasse ses pièces au fond de sa boutique. Vous êtes le chef comptable de l’épicerie Sarko & Co (Sourires), où vous gérez au jour le jour la descente aux enfers – mais pas pour tout le monde : uniquement pour les petites gens. Pour les autres, ça fait « gling-gling » puisque vous veillez à ce que les piécettes rentrent dans la caisse.

[...]Contrairement à ce que vous dites, on ne peut pas faire confiance au Gouvernement. Tout à l’heure, vous avez déclaré : « Personne ne peut douter de la détermination du Gouvernement à redresser les finances publiques ». Mais non : vous n’avez pas cette détermination, car chaque nouvelle détérioration constitue un point d’appui pour remettre en cause le contrat social, en particulier celui issu de la période de la Résistance. Vous taillez, par exemple, dans l’enseignement supérieur qui voit son budget de fonctionnement diminuer de 124 millions d’euros.

En face de moi est assis Bernard Debré, qui me fait penser au virus H1N1 dont il nous a protégés par la clairvoyance de ses propos. Souvenez-vous : il nous parlait de 2 milliards jetés par la fenêtre ! Et pendant ce temps-là, monsieur le ministre, vous nous amusez avec des histoires à dormir debout.


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