Extrait de l'article Coulisse de bruxelles
Rappelez-vous, c’était en janvier 2008, alors que les pêcheurs donnaient une nouvelle fois de la voix afin que la méchante Europe les laisse pêcher sans retenue. Nicolas Sarkozy les brossait dans le sens des écailles : « l'affaire des quotas [de pêche], il faut qu'on en sorte. On a une opportunité pour en sortir, la France va présider l'Union européenne du 1er juillet au 31 décembre. » Depuis, non seulement « on » n’en est pas « sorti », mais le président de la République vient d’effectuer un virage sur l’aile à 180 °, jeudi, dans un discours prononcé au Havre sur la politique maritime de la France : « le temps est venu de fonder la totalité de nos décisions de gestion des ressources marines sur la base d’avis scientifiques fiables, indépendants et partagés ». [...] Comme il l’a reconnu, « c’est une rupture fondamentale que je vous propose ». À tout le moins, une « rupture fondamentale » avec son discours d’il y a un an et demi…